Depuis maintenant quelques grosses semaines j’ai entamé une vraie révolution alimentaire en modifiant ma façon de manger pour prétendre à une meilleure alimentation, laquelle je l’espère puisse m’aider à vivre mieux avec la fibromyalgie, les douleurs chroniques, la fatigue chronique.
Concrètement, j’ai décidé de me défaire progressivement du gluten, du lactose (et, par extension, des produits laitiers) mais, aussi, du fait de mon diabète type 2, de réduire assez drastiquement le sucre raffiné. Pour aller plus loin, j’aimerais adopter un régime hypotoxique (je parle ici des prescriptions du Dr Seignalet) mais le chemin est long et je préfère progresser doucement mais sûrement plutôt qu’envisager un « tout ou rien » qui ne pourra pas durer sur le long terme. En prime, par mesure d’économie d’énergie, je ne peux nullement me lancer dans cette aventure seule et préparer des repas autres à mes hommes donc tout le monde est logé à la même enseigne. A ce sujet, je remercie mon chéri d’accepter de modifier ses habitudes alimentaires.
Maintenant que les principes de ma petite révolution sont posés, il est temps de passer à l’explication de mon organisation pratique. Depuis quelques semaines maintenant, j’essaie de me mettre aux fourneaux une fois par semaine plusieurs heures durant afin de préparer les repas pour les jours à venir. Je choisis de le faire le lundi matin (bien souvent les batch-cookeuses /cookeurs font ça le dimanche mais, ici, il y a les enfants donc je préfère profiter d’eux plutôt que de cuisiner) pour enfiler le tablier : je suis toute seule, au calme. En règle générale, je passe grosso modo 3h à cuisiner à mon rythme (sans me presser) sans compter la vaisselle. Là, clairement, je remercie le lave-vaisselle car, après un tel effort, je suis totalement vidée donc je délègue. Je sais que durant ce temps, je dois concocter de quoi nourrir ma petite famille pour la semaine, laquelle a été réfléchie pour que nous puissions manger :
- des légumes à tous les repas
- trois fois du poisson dont une fois du poisson gras (le saumon ici)
- deux à trois de la viande rouge
- quatre fois de la viande blanche
- deux fois des oeufs
- deux repas végétariens
On chemine tout doucement pour réduire les apports en protéines animales. On est passé d’un repas végétarien à deux par semaine. Nous n’en avons pas terminé. Petit pas par petits pas, doucement mais sûrement.
Au fur et à mesure de la semaine, je compile des recettes que je souhaite tester afin d’avoir toujours à portée de main un vivier assez riche de recettes qui puisse me tenter pour mon atelier cuisine du lundi matin. J’essaie alors de caler au mieux à mon plan hebdomadaire, expliqué ci-dessus, pour positionner ce que je souhaite faire en cuisine.
Après ça, je me lance et je me mets à la tambouille en essayant, autant que possible, de m’économiser au plus en termes de temps et de mouvements : si je prévois de faire de la viande rouge, je cuisine 1 kg de cheveux d’ange et je me sers de cela pour deux plats différents (un hachis parmentier, des pâtes à la bolognaises par exemple). Je cuisine un ingrédient en gros et je m’en sers dans différentes préparations.
Pareil, j’utilise de quoi m’aider en cuisine car j’ai la « chance » d’avoir des appareils très sympas tels que le Cook- Expert de Magimix, le Cookéo et le Vitaliseur en plus d’un four à chaleur tournante assez performant. Bref, bien souvent, tout fonctionne en même temps. S’ajoutent en plus des petites choses pour me faciliter la tâche quand il s’agit de couper les légumes, d’ôter et de couper les pommes … tout a été réfléchi pour que je ne souffre pas trop. Bon, ok, ça a un coût, je l’accorde et tout le monde ne peut pas se permettre d’avoir ce confort, j’en ai bien conscience.
Je prépare à la fois du salé et du sucré ; marre des gâteaux industriels blindés de sucre et d’additifs douteux. Donc, oui, s’ajoutent à mes préparations salées des recettes sucrées avec des douceurs version indice glycémique bas pour rester gourmande tout en étant raisonnable. Généralement, je fais deux gâteaux.
Une fois le tout cuisiné, il ne me reste plus qu’à mettre au frigidaire pour les repas prévus dans l’immédiat ou au congélateur pour les repas de la fin de semaine. Ainsi, tout est conservé dans les meilleures conditions.
En quoi cela le batch-cooking est une bonne habitude ?
Alors, bien entendu, c’est un gros effet de mode. On en parle de plus en plus sur les réseaux sociaux, à la télévision mais aussi on peut constater qu’il y a pléthore d’ouvrages sur le sujet.
Mais, dans mon cas personnel, c’est une bonne habitude tout simplement car ça me permet de manger tous les jours des repas sains qui répondent à mes principes alimentaires, même quand je suis douloureuse au point de ne pas pouvoir cuisiner (oui, il y a des fois où je tiens à peine debout tant mon corps est en souffrance). Dans ces cas-là, avant, il était supra facile d’attraper un truc beurk plein de sucres cachés, plein d’additifs, plein de colorants, plein de conservateurs et tout le toutim pour manger sur le pouce. Mais, clairement, c’est la solution de facilité. Et, ce n’est pas rendre service à mon corps que de lui donner un tel carburant alors même qu’il est en panne sèche. Maintenant, dans le cas de poussées sévères, j’ai toujours au frigidaire ou au congélateur un plat sain à manger. C’est déjà un chouette avantage.
Ensuite, exit la sempiternelle question « on mange quoi ? » sur laquelle on sèche inévitablement après une journée chargée d’autant plus quand, en prime, on court après le temps car on doit vite vite vite faire ça ou encore ça . Du coup, on prépare vite fait bien fait un truc pas top pour manger sans perdre trop de temps : coquillettes et pâtes, ça vous parle ?! Non, mince ! On peut faire mieux !!! Du coup, en prenant le temps de réfléchir à mes recettes en amont et de cuisiner vraiment, on a tous les jours des repas équilibrés et diversifiés. Oui, je m’autorise à sortir de ma zone de confort et à tester tout plein de choses en matière culinaire. Chose que je ne ferai pas si je me mettais aux fourneaux à 18h30 le soir (après les devoirs, après le bain des enfants, après le gros boxon d’une journée hypra mouvementée) pour passer à table à 19h.
Et, pour terminer, je tiens à préciser une petite chose toute simple : je suis assez lucide sur le fait qu’inévitablement il y a des lundis matins où je ne peux pas cuisiner car mon état de santé ne me le permet pas. Alors, en toute bienveillance, je ne me mets aucune pression et je décide de décaler mon atelier cuisine hebdomadaire à un autre jour. Je fais comme je peux, avec mes possibilités. Mais, oui, dans l’idéal, il est top que je parvienne à le faire une fois par semaine pour avoir ce confort de vie (en matière d’alimentation) au quotidien.
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